FIP N°11 – 11 avril au 1er mai 2021

FOI EN LA RÉSURRECTION : ORIGINALITÉ ET PERTINENCE

Parce que l’homme a été créé par Dieu en vue de la vie éternelle, il y a inscrit en lui une profonde aspiration à une vie après la mort. Selon les époques, les cultures ou les systèmes religieux, cette aspiration a pu prendre différentes formes, parmi lesquelles nous pouvons citer la croyance en la réincarnation, très présente notamment dans l’hindouisme ou le bouddhisme. Pour la tradition judéo-chrétienne, cette aspiration à une vie par-delà la mort s’est cristallisée autour de la foi en la résurrection que les 50 jours du Temps Pascal nous invitent à approfondir.

Pour cela, il est tout d’abord important de mesurer l’originalité d’une telle affirmation. Seule la tradition judéo-chrétienne prétend en effet une vie éternelle et une communion avec Dieu aussi bien pour l’âme que pour le corps. Dans les autres courants religieux ou philosophiques, ce n’est absolument pas le cas.

S’il y est question d’une survivance après la mort, c’est pour l’âme seulement et jamais pour le corps, car celui-ci y est souvent considéré avec mépris et dès lors jugé indigne de l’immortalité. Alors, sachons apprécier l’originalité de notre foi en la résurrection des morts !

Il est aussi important d’en redécouvrir la pertinence et la convenance, en particulier au niveau anthropologique ! Quel sens cela aurait-il en effet pour l’âme humaine de vivre éternellement sans son corps, alors que Dieu a créé l’homme précisément corps et âme ? En vérité, ce serait pour l’homme vivre à jamais avec une humanité amputée et incomplète. Ce serait donc pour lui souffrir éternellement de la déchirure intérieure que le péché a provoquée en lui et que la mort scelle douloureusement en venant séparer l’âme du corps. Alors, là encore, sachons apprécier la pertinence de notre foi en la résurrection des morts !

Excellent Temps Pascal à chacun !

Jean-Basile Gras

Vicaire